3 questions à Valdelia

Valdelia, l’éco-organisme garant de la seconde vie des produits, en charge de la collecte, du réemploi et de la réutilisation, et du recyclage des mobiliers professionnels.

Éco-organisme agréé par le Ministère de la Transition écologique depuis 2013, Valdelia organise la filière de collecte et de traitement des Déchets d’Éléments d’Ameublement (DEA) non ménagers. Financée par l’éco-contribution affichée sur le prix de vente de tout mobilier neuf, Valdelia propose aux collectivités, entreprises, associations de toutes tailles et de tous les secteurs, un service de proximité garantissant la traçabilité des mobiliers en fin de vie.

C’est autour d’un solide réseau de partenaires que Valdelia mutualise non seulement ses solutions opérationnelles de prise en charge des mobiliers, mais organise aussi la seconde vie des produits. Son existence répond à la fois à des enjeux environnementaux, économiques, sociaux et sociétaux stratégiques, ainsi qu’à une obligation légale.

1/ Valdelia a été créé en 2011, peu de temps après la parution de la loi Grenelle 2. Comment percevez-vous les évolutions des attentes des pouvoirs publics en matière d’économie circulaire sur cette dernière décennie ? 

Les évolutions sont plutôt positives. En France, la loi du 17 août 2015 consacrée à la transition énergétique pour la croissance verte a constitué une première avancée significative. Un an plus tôt, la loi du 31 juillet relative à l’économie sociale et solidaire (ESS) avait également joué un rôle important pour le développement d’un acteur-clé de l’économie circulaire en France : les entreprises de l’ESS. Mais c’est la loi du 10 février 2020, Anti-gaspillage pour une économie circulaire (dite loi Agec) qui a initié un changement d’approche plus profond.

L’enjeu est de rappeler que nos déchets d’aujourd’hui sont les ressources de demain et qu’avant d’être recyclés, les produits peuvent bénéficier d’une seconde vie grâce à la réutilisation, la réparation, le réemploi ou encore l’upcycling. C’est par l’accélération de ces pratiques, la co-construction et l’éco-conception que nous parviendrons à passer d’une économie linéaire à une économie circulaire.

2/ La loi AGEC a été conçue en concertation avec de nombreux acteurs : éco-organismes, collectivités, filières REP, etc. Comment Valdelia a-t-il contribué à ces discussions ?

Acteur de l’économie circulaire depuis sa création, Valdelia a toujours été convaincu de la nécessité de révolutionner les différentes manières de créer, de produire, de diffuser, de vendre et d’acheter. Aujourd’hui, force est de constater que la nouvelle Loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire s’inscrit complètement dans ce changement de paradigme.

Dans une vision métier et une démarche de progrès, Valdelia s’est construit pour et avec l’ensemble de son écosystème. C’est pourquoi, après avoir participé à l’élaboration de la FREC (Feuille de route pour une économie circulaire) en 2018, organisé des débats autour de l’économie circulaire dans le cadre du Grand Débat National en 2019 aux Canaux, et proposé un certain nombre d’amendements pour préparer le projet de loi, Valdelia s’est engagé auprès des pouvoirs publics à contribuer à l’écriture de certains textes d’application de la loi.

« A l’écoute de tous les acteurs de son écosystème, Valdelia a souhaité aller au bout de sa démarche en accompagnant l’élaboration de ces textes. L’enjeu fût d’y apporter une approche pragmatique, consensuelle, et respectueuse des enjeux environnementaux, éthiques et économiques de tous les acteurs concernés. » Arnaud Humbert-Droz, Président Exécutif Valdelia

3/ Quels sont les chantiers futurs de Valdelia, pour aller au-delà du recyclage et favoriser le réemploi et la réutilisation ? 

Notre ambition première est de convaincre les professionnels du mobilier à inscrire leurs activités dans une double dimension : l’innovation et l’économie circulaire. Occasion, réemploi, réutilisation, réparation, upcycling… L’enjeu pour nous est de réinventer la circulation des produits et matériaux de seconde vie de qualité comme alternative à leur simple mise au rebut, en différenciant les modalités de commercialisation par rapport à celles existantes. Pour atteindre ces objectifs de développement des activités de réemploi, nous mettons à disposition de notre écosystème une équipe d’experts de la seconde vie des produits pour un accompagnement complet et sur-mesure (technique, design, etc.) de ses projets.