La haute couture solidaire et circulaire !

Avec Janifar Janin de H.A.W.A au Féminin

Des porte-clés souvenirs des Jeux réalisés à partir d’élingues, ces sangles avec lesquelles on accroche les charges aux grues récupérées sur le chantier de l’Arena Porte de la Chapelle : voilà un bel exemple de la créativité d’H.A.W.A au féminin.

Créé par Hawa Sangaré, vingt ans d’accompagnement social à son actif (et porteuse de la flamme olympique à Paris !), H.A.W.A au féminin, c’est un atelier de mode hyper innovant mais pas que. Chantier d’insertion, il favorise l’autonomie de femmes en situation de vulnérabilité qu’il forme aux métiers de la haute couture, tout en luttant contre le gaspillage textile. Une association solidaire et circulaire, adepte de l’upcycling, où l’on confectionne des pièces à partir de chutes de tissus récupérées dans de grandes maisons de couture. Réfugiées politiques, victimes de violences conjugales, éloignées de l’emploi… les 37 salariées de l’atelier installé dans le 13e arrondissement de Paris donnent une seconde vie aux vêtements. En reconstruisant la leur.

Comme Janifar Janin. Réfugiée politique du Bangladesh, cette jeune maman diplômée d’un master de littérature anglaise a travaillé dans le secteur bancaire avant d’arriver en France en 2020. « Je ne connaissais personne, je ne parlais pas la langue », explique celle qui est aujourd’hui parfaitement bilingue. « Une assistante sociale m’a donné le nom de l’association H.A.W.A au féminin. Je me suis tout de suite sentie à ma place : la couture, c’était un savoir-faire familial. » En insertion, Janifar travaille comme retoucheuse mais participe aussi à la réalisation du millier de porte-clefs des Jeux : chez H.A.W.A les postes sont polyvalents et l’on peut se former à différents métiers de la mode. « J’ai proposé à Madame Hawa de broder des sous-vêtements et elle m’a dit : “Vas-y” ! ». Devenue cheffe du département broderie en CDI, Janifar a une feuille de route bien tracée. « Je vais faire une formation en couture haut de gamme. Devenir styliste, c’était mon rêve de petite fille. J’aimerais le réaliser Chez H.A.W.A : j’y ai trouvé le talent, l’inspiration et la bienveillance. » 

Solidarity and circular haute couture !

Key-chains souvenirs of the Games made from lanyards, the straps used to attach loads to cranes recovered from the Porte de la Chapelle Arena construction site: a fine example of the creativity of H.A.W.A au féminin.

Created by Hawa Sangaré, with twenty years of social support under her belt (and bearer of the Olympic flame in Paris!), H.A.W.A au féminin is a highly innovative fashion workshop. As a « Chantier d’insertion », it promotes the autonomy of women in vulnerable situations and trains them in haute couture, while fighting textile waste. Being an upcycling association, it makes pieces from fabric scraps recovered from major fashion houses.

Political refugees, victims of domestic violence, unemployed… the 37 employees of the workshop in Paris’s 13th arrondissement give a second life to clothes. While building a new life for them. Like Janifar Janin. As a political refugee from Bangladesh, this young mother with a master’s degree in English literature worked in the banking sector before arriving in France in 2020. « I didn’t know anyone and didn’t speak the language, » explains Janifar, who is now perfectly fluent.
« A social worker gave me the name of the association H.A.W.A au féminin. I immediately felt at home: sewing was a family skill. » Janifar works as a retoucher, but also takes part in the production of the 1,000 key rings for the Games: at H.A.W.A, jobs are multi-skilled, and people can train in different fashion professions. « I asked Madame Hawa to embroider some underwear, and she said, ‘Go ahead!’ Now head of the embroidery department on a permanent contract, Janifar has a clear roadmap. « I’m going to train in high-end couture. Becoming a stylist was my childhood dream. I’d like to make it come true at H.A.W.A.: here I’ve found talent, inspiration and kindness. »