Projection du documentaire Social Business d’Amirul Arham

Amirul Arham a suivi Mohammad Yunus pendant deux ans pour explorer le Social Business et ses applications. La projection sera suivie d'un débat.

28 novembre 2018

10% de la population mondiale vit sous le seuil de pauvreté et plus d’un milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau salubre. Ces personnes en situation d’extrême pauvreté, sont souvent dans des pays fragiles et dans des zones isolées où l’accès à de bonnes écoles, à des soins de santé, à l’électricité, à l’eau potable et à d’autres services essentiels n’est pas garanti. Le social business a pour mission de s’attaquer à ce problème.

Le réalisateur Amirul Arham est parti à la rencontre de certains acteurs engagés en faveur de ce nouveau modèle social. De petites associations, à des ONG, en passant par des multinationales, les formes sous lesquelles se présente le social business sont multiples. En suivant l’exemple d’entreprises comme Veolia ou Danone qui se sont initiées au social business au Bangladesh, Amirul Arham croit en la possibilité d’«un monde sans pauvreté».

Le Social Business, solution viable face à la pauvreté ?

Développé par le prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus, le Social Business est un concept qui  regroupe toutes les entreprises dont l’activité à une visée sociale prenant en compte des problématiques écologique, d’insertion, sanitaire etc. mais dont le modèle économique se centre sur l’idée qu’il ne doit y avoir ni perte ni dividendes distribués. Les gains, au-delà de ceux nécessaires à la survie de l’entreprise, doivent être réinvestis dans l’accomplissement de l’objectif social de l’entreprise. Yunus voit en le social business une manière d’atteindre un changement de modèle économique en passant d’une système où l’homme est adossé à la finance à une économie au service de l’homme à même d’affronter les crises économiques, alimentaire, écologiques etc.

À la différence de la charité, le social business permet d’autonomiser les populations et ne pas les rendre dépendantes de l’aide internationale en instaurant un cercle vertueux de l’argent avec le réinvestissement des profits dans un but social. De cette manière, le Social Business réussi à atteindre les couches les plus pauvres de la population ce que  le modèle classique d’entreprise ne permet pas de faire.

Ainsi, Muhammad Yunus voit en le social business le moyen qui permet d’envisager une sortie de la pauvreté vers ce qu’il définit comme une économie à trois zéros, c’est-à-dire avec zéro pauvreté, zéro chômage et zéro émission carbone.

Permettre l’accès à des ressources premières 

Le social business a le mérite de permettre l’accès aux couches les plus pauvres de la population puisque les prix fixés sont généralement plus faible que le prix du marché. Le documentaire Social Business explore notamment le cas de Veolia et de la banque Grameen, fondé par Muhammad Yunus, qui pour proposer de l’eau potable aux habitants d’un village Bangladais où l’eau est contaminée à l’arsenic.

 

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