Petit glossaire pour entrepreneur débutant
Si vous vous êtes lancé.e dans une aventure entrepreneuriale sans formation spécifique dans la gestion et le commerce, vous vous êtes peut-être senti.e submergé.e par un flot de mots inconnus issus du jargon de l’entrepreneuriat. Pas de panique, ces mots désignent souvent des réalités très simples, mais il peut être intéressant de les connaître. Ils désignent en effet souvent des outils qui pourront vous être utiles pour avancer plus rapidement dans votre projet ! Pour vous aider à y voir plus clair, Les Canaux vous proposent de distinguer quelques éléments de définition dans un mini glossaire de l’entrepreneuriat engagé.
Quelques basiques de l’entrepreneuriat
Business Model & Business Plan
Le Business model, ou modèle économique, d’une entreprise désigne la façon dont celle-ci va générer de la valeur et notamment créer de la “valeur ajoutée” par rapport à ce qui existe déjà sur le marché*.
Plus simplement, le modèle économique d’un projet désigne comment ce projet va réussir à générer de l’argent ou à se faire financer. Il existe une infinité de combinaisons possibles pour créer un modèle économique. Par exemple, une épicerie tire tous ses profits de la vente de ses produits. Une association en revanche est financée par plusieurs sources de revenus ( la cotisation de ses adhérents, des aides publics de l’Etat, des aides d’entreprises privés, des dons, et même parfois la vente de certains services ou produits…). Le modèle économique peut donc être plus ou moins complexe selon les projets. C’est la raison pour laquelle mais il est important lorsqu’on monte son propre projet d’arriver à identifier le sien, pour comprendre comment concrètement l’on va faire en sorte que ce projet perdure dans la durée.
*De façon simplifiée, la valeur ajoutée est la façon dont un projet se démarque des autres, et répond à des besoins auxquels d’autres structures ne répondent pas.
Le Business Plan est un document de plusieurs pages, qui détaille les objectifs d’un projet, et ce en quoi il consistera. Le business model du projet apparaîtra par exemple dans le Business Plan. Malgré des similitudes dans leurs appellations, le business model et le business plan ne désignent pas du tout la même chose. Toute entreprise fonctionne de fait grâce à un modèle économique (business model) particulier. Mais celui-là n’est pas forcément formalisé (dans un document). Le Business Plan est un document créé expressément pour faire des prévisions. C’est aussi un document de présentation des projets en phase de lancement, très utile pour vendre le projet à de potentiels financeurs.
Les structures d’accompagnement : pépinière, incubateur, accélérateur
Les incubateurs, les accélérateurs et les pépinières d’entreprises sont des structures d’accompagnement des porteur.euse.s de projet. Ces trois formes de structures sont distinctes car elles s’adressent à des projets à différents stades de développement.
L’incubateur
Un incubateur est une structure d’accompagnement pour les porteur.euse.s de projet qui en sont encore au stade de l’idée, ou qui ont déjà commencé à faire des démarches concrètes pour démarrer leur projet, mais en sont encore à un stade peu avancé. Un.e entrepreneur.e peut trouver différents types de services dans un incubateur. Ces services peuvent aller de la mise à disposition de locaux, à de l’accompagnement par un.e consultant.e qui aide à développer son projet (grâce à différentes expertises, juridiques, financières etc.), ou à l’organisation d’événements pour favoriser le développement de son réseau.
L’accélérateur
Un accélérateur propose les mêmes types de services qu’un incubateur mais pour des projets qui en sont à un stade plus avancé. Schématiquement l’incubateur s’intéresse en général au projet qui ont moins d’un ou deux ans d’existence alors que l’accélérateur sert, comme son nom le suggère, à accélérer le développement du projet (en le facilitant grâce à un accompagnement) après quelques années de mise en service.
La pépinière
Une pépinière d’entreprises enfin s’adresse en général à des projets à un stade encore plus avancé que les accélérateurs. Une pépinière est un lieu où des porteur.euse.s de projet vont travailler, et partagent leurs locaux avec d’autres structures. Ils bénéficient aussi de services d’accompagnement, mais parfois moins poussés que dans les programmes d’incubation ou d’accélération, la pépinière servant surtout à favoriser les projets collectifs, le réseau et la mise en commun de ressources.
L’entrepreneuriat engagé : RSO & ESS
Responsabilité sociétale des entreprises, ou des organisations (RSE ou RSO)
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) également appelée responsabilité sociale des entreprises (ou RSO pour les organisations en générale) désigne l’ensemble des pratiques mises en place par une entreprise pour accorder son activité avec les enjeux du développement durable.
Une entreprise qui pratique la RSE va donc en principe “chercher à avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable”. La norme ISO 26000, standard international, définit le périmètre de la RSE autour de sept questions centrales : la gouvernance de l’organisation, les droits de l’homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, les communautés et le développement local.
Si toutes les entreprises peuvent mettre en place une démarche RSE volontairement depuis plusieurs années, c’est aussi devenu une obligation légale depuis l’adoption de la loi Pacte et la modification du code civil en 2019.
L’économie sociale et solidaire
Reconnue légalement par la loi de 2014, l’économie sociale et solidaire regroupe un ensemble d’entreprises et d’organisations, “qui cherchent à concilier utilité sociale, performance économique et gouvernance démocratique, avec pour ambition de créer des emplois et de développer une plus grande cohésion sociale”. Les entreprises de l’ESS se distinguent notamment des entreprises avec une démarche RSE, car le projet social ou environnemental est au cœur de leur activité (et de leur statut). Si toutes les structures de l’ESS ne sont pas également investies sur les trois piliers du développement durable, elles sont mues par une mission d’intérêt général, ou à défaut d’utilité sociale, qui dépasse la simple recherche de lucrativité.